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Lilith ou La Nocturne aux yeux rouges
Incandescance, chère mère, je vois tes yeux,
Ces braises rongant la Nuit et l'Innocence.
J'ihnale ce songe, sous l'écrasant silence
Entrainée par la cape de la Nocturne bleue
Tu mords mes lèvres mûres, impatiente,
Le fruit juteux est croqué, corps et âme en fusion
Le nectar perle, roule, enflamme un sillon
dans ma chair, percée de mille griffes caressantes
Une fièvre ardente, une respiration
Et le vacarme du désir alors se taît
Arrachant à ce sourire un cri muet
Une plainte sourde, un envol, une explosion
Un râle murmuré aux entrailles suffoquées
Fuyant l'haletante lumière de l'Aube désolée.
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La passion du Temps et de Lucifer
Elle, est la fatale succube sans visage
Elle est le Mystère, alléchante et sensuelle
Amante miroir, libertine au baiser mortel
Elle s'offre, irrésistible, à tous les rivages.
Lui, est l’inébranlable aux allures de sage
Qui, au son des cloches, répand son lancinant appel,
Celui du glas! car il n'est rien sans sa belle
Ainsi, leur union paradoxe nous met en cage
Leur flèches sont fichées dans tous nos coeur asservis
Ils sont parents de la Peur et nous les soumis
Ils nous rongent comme l'os entre les dents du Cerbère.
Main dans la main le Temps et la Mort travaillent
De concert, ce sont eux qui tordent nos entrailles,
Puissent celles ci finir entre les crocs de Lucifer.
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